Un ETF, c’est quoi ? Combien en existe-t-il ?

Un Exchange Traded Fund (ETF), ou fonds négocié en bourse si on le traduit dans la langue de Molière, fonctionne exactement comme les fonds de placement “classiques” à une grande différence près : il n’est géré par personne.

Un ETF se base sur des règles d’investissement qui sont misent en place et qui évoluent en fonction du marché.

Une fois ces règles posées plus personne ne réfléchira si oui ou non il faut vendre certaines positions, l’ETF s’autogéra.

Ça commence à devenir compliqué ? Ne nous quittez pas, vous verrez, d’ici quelques lignes, c’est en réalité très simple.

Comment fonctionne un ETF?

Pour vous expliquer au mieux le fonctionnement d’un ETF prenons un exemple :

Je suis gestionnaire de fortune, et je souhaite investir dans l’économie Suisse. Logiquement, je pense que de manière générale, les entreprises suisses vont avoir une bonne croissance ces prochaines années.

Maintenant il ne me reste plus qu’à créer un portefeuille qui, grâce aux titres que j’achèterai, représentera le plus fidèlement possible les résultats globaux de la Suisse. Pour se faire 3 options s’offrent à moi :

  • Acheter une action de toutes les sociétés cotées suisses : Cette solution peut être intéressante mais je ne vous parle pas des coûts de transactions pour acheter autant de titres. En plus de ça, une société comme Nestlé doit être plus représentée qu’une société comme FBKConseils (malheureusement on ne pèse pas (encore…) le même poids dans la balance économique de la Suisse).
  • Penser à toutes les sociétés suisses que je connais et acheter des actions de celles que je pense être les plus performantes.
  • Poser des règles de calcul simples afin de déterminer quelles sociétés j’achète et combien d’action chacune.

Je pense que vous l’avez compris, un ETF utilise cette dernière possibilité.

Reprenons notre exemple,

Etape 1 : Déterminer mon univers de placement

Afin de représenter au mieux le marché suisse je vais demander à mon ordinateur de classer toutes les sociétés de la plus grosse à la plus petite en prenant comme unité de mesure leur valeur sur le marché.

Etape 2 : Réduire mon univers de manière drastique

Je dois trouver un moyen de réduire mon champ d’entreprise à un certain nombre que je vais garder.

Je demande donc à mon ordinateur de garder uniquement les 20 plus grosses capitalisations boursières.

Voilà j’ai maintenant les 20 plus grandes sociétés suisses.

Etape 3 : Combien de part dois-je acheter pour chacune des 20 sociétés ?

C’est toute la question, je dois pouvoir savoir comment sera réparti mon portefeuille. Malin comme singe (ou rusé comme un renard) je décide de calculer la valeur totale de mes 20 entreprises. Le chiffre qui en ressort est tout bonnement gigantesque (des milliards de milliards) mais au moins cela me permet de me rendre compte du poids de chaque société.

Je m’explique si j’avais 3 sociétés :

  • A : valeur boursière = CHF 1’000
  • B : valeur boursière = CHF 3’000
  • C : valeur boursière = CHF 500

Le poids de chacune d’entre elles serait de :

  • La société : A représente (1000/4500) = 22,22%
  • La société B représente (3000/4500) = 66.66%
  • La société C représente (500/4500) = 11.11%

Et voilà ! Sans le savoir on a recréé le SMI ! L’indice de référence de la Suisse :

Le Swiss Market Index regroupe les 20 plus grandes sociétés helvètes cotées en bourse. Elles sont classées selon leur poids dans l’indice, calculé en pourcentage.

À la première place on retrouve Nestlé à 23,42%. À la deuxième, Hoffmann-La Roche avec 18,92%, à égalité avec Novartis. Les trois dernières places sont occupées par Adecco avec 1,06%, la banque Julius Bär avec 0,94% et SwissLife avec 0,32%.

Si vous placez 100 CHF dans l’indice SMI, 23,42 CHF iront chez Nestlé, 18,92 chez Hoffmann-La Roche et Novartis, etc.

Vous investirez dans les titres de toutes les 20 sociétés de l’indice, dans lequel on retrouve Richemont, UBS, ABB ou encore Sika, Givaudan et Swisscom.

Image expliquant comment est construit le SMI (Swiss market Index) et comment les sociétés Suisses sont sélectionnées en incluant leur pondération, certains ETF reproduisent le SMI

Entre 2010 et 2019, le SMI s’est apprécié de 52,6%. Si vous aviez investi 10’000 CHF en 2010, vous auriez 15’260 CHF en 2019. Ceci grâce à la progression positive de l’indice boursier suisse.

L’ETF réplique l’indice boursier.

Simple comme bonjour, on vous l’avait dit.

Quels sont les avantages d’un ETF?

Ils sont multiples :

  • Transparence totale et suivi facile (les prix sont recalculés tous les jours).
  • Diversification importante du portefeuille à partir de quelques dizaines ou centaines de francs. Rien qu’en achetant un ETF SMI, vous avez accès aux performances de 20 sociétés.
  • Pas de frais de gestion.

Combien existe-t-il d’ETF ?

Le nombre d’ETF précis je ne le connais pas mais ce qui est sûr c’est que le chiffre doit être à couper le souffle. Au fond, tout le monde peut s’amuser à créer des règles d’investissement portant sur des pays (indice boursier), et/ou portant sur des thématiques (médecine, technologie, environnement, etc..)

Les ETF se multiplient à une vitesse folle et gagnent du terrain face à la gestion active qui peine à rester dans le cœur des gens.

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